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updated 9:58 AM UTC, Apr 24, 2024

Un nouveau bienheureux pour l’Ordre

Spécial Un nouveau bienheureux pour l’Ordre

Le 25 avril 2017, la session ordinaire des cardinaux et évêques de la Congrégation pour les causes des saints a reconnu le caractère extraordinaire de la guérison attribuée à l’intercession du vénérable François Solanus Casey (1870-1957). Ce prêtre capucin faisait partie de la Province de Calvary (États-Unis). Le 4 mai suivant, le pape François a autorisé la signature du décret ouvrant les portes à la béatification qui, nous l’espérons, pourrait survenir avant la fin de l’année 2017, à Détroit.  

Bernard François Solanus Casey, sixième de seize enfants, naquit à Prescott, au Wisconsin (États-Unis), le 25 novembre 1870. Ses parents sont Bernard James Casey et Ellen Élisabeth Murphy, migrants irlandais.  

Le frère Solanus était décrit comme étant de caractère fort et volontaire, doté d’un esprit altruiste et d’une agréable dose de bonne humeur. Il aimait beaucoup le sport, se distinguant surtout au base-ball. Avant de devenir religieux, il a exercé les métiers d’ouvrier agricole, de bûcheron, de boulanger, de gardien de prison et conducteur de tram.

En 1892, alors âgé de vingt-deux ans, il entra au séminaire diocésain Saint-François-de-Sales à Milwaukee. Ne pouvant payer en entier la pension, il se fit coiffeur pour ses compagnons d’études. À cause de son âge avancé et sa préparation inadéquate, il fera face à tant de difficultés dans ses études qu’après cinq années de séminaire les supérieurs lui conseillèrent d’abandonner l’idée du sacerdoce et de se faire religieux.     

En toute humilité et confiance, Bernard François suit leur conseil et revêt l’habit capucin, le 14 janvier 1897, au couvent Saint-Bonaventure dans la ville de Détroit. À la fin du noviciat il fit profession le 21 juillet 1898 et repris les études en théologie au collège séraphique de Milwaukee. Les langues utilisées pour l’enseignement, l’allemand et le latin ne facilitèrent pas l’apprentissage. Toutefois, malgré cette difficulté les supérieurs décidèrent de l’ordonner prêtre sur la parole du directeur des études. « Nous ordonnerons le frère François Solanus, et comme prêtre il sera pour les gens une espèce de Curé d’Ars ». Le 24 juillet 1904, il reçoit donc l’ordination sacerdotale en tant que prêtre simplex, avec la condition majeure de ne pas confesser ni prêcher en public.

Le frère François Solanus eut toujours des charges ordinairement confiées à des frères laïcs ; immédiatement, il reçut l’office de sacristain, responsable des enfants de chœurs et aussi portier. Après avoir été dans différentes fraternités, il fut ultimement assigné au couvent Saint-Bonaventure de Détroit comme portier. C’est là que, pour une vingtaine d’années, il attira une multitude de gens qui venaient à lui, attirés par la réputation de ses vertus et des grâces extraordinaires obtenues par son intercession.   

Il passait dix heures par jours à la porterie, sans s’accorder de pauses ni de vacances, exerçant son apostolat avec charité, patience, obéissance et une bonne parole.

Le 28 juillet 1954, le père François Solanus célébra son cinquantième anniversaire de sacerdoce. Mais sa santé déclinait, lentement et, après de nombreux séjours à l’hôpital il mourut le 31 juillet 1957, en ce même couvent de Détroit.

Dernière modification le lundi, 15 mai 2017 05:26