Ordo Fratrum Minorum Capuccinorum IT

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updated 4:51 PM UTC, Apr 18, 2024

Madrid, capitale du franciscanisme

Spécial Madrid, capitale du franciscanisme

Le VIIe Congrès de l’École supérieure des Estudios Franciscanos (Études franciscaines) qui s’est tenu à El Pardo (Madrid, Espagne) du 22 au 24 mai a attiré une grande participation de frères et sœurs de la famille franciscaine, tant laïcs que religieux. Ce congrès fut marqué par la présence de frère Marco Tasca, Ministre général des Frères Mineurs Conventuels, de frère Michael Perry, Ministre général des Frères Mineurs et de frère Mauro Jöhri, Ministre général des Frères Mineurs Capucins. Monsieur Tibor Kauser, Ministre général de l’Ordre Franciscain Séculier était aussi présent. De plus participaient à cette rencontre de nombreux supérieurs généraux de différentes communautés religieuses du TOR.

Le congrès a pris son envol avec la commémoration du cinquième centenaire de la Bulle papale Ite vos de Léon X en 1517. À celle-ci se rattache la Bulla Unionis pour avoir réuni sous l’observance tous les groupes réformés. D’un autre côté, c’est aussi la bulle qui divisa définitivement l’Ordre des Frères Mineurs.

Le thème retenu pour le congrès était « Unis par la fraternité ». Les liens qui s’établissent entre les frères mineurs ont été traités par différentes approches spirituelles. Marco Tasca a parlé de la fraternité franciscaine comme trésor commun, partant, selon son point de vue, d’une passion renouvelée de la spiritualité baptismale. Michael Perry pour sa part a traité de la communion ecclésiale comme berceau de la fraternité, insistant sur le lieu d’insertion du mineur dans l’Église. Ce dernier doit être avec ceux qui souffrent le plus d’un manque de dignité humaine et qui n’ont pas la chance de vivre dans la paix. Et quant à lui, Mauro Jöhri a développé le thème de l’apostolat de la fraternité, ce qui revient à dire à l’homme d’aujourd’hui que la fraternité est possible avec les hommes et avec les créatures.

À ces trois perspectives se joignent par contraste les interventions de trois penseurs laïques, trois philosophes. Leur apport aide à mieux situer la réflexion dans le contexte social dans lequel nous évoluons aujourd’hui. Francesc Torralba a argumenté sur les Liens de la qualité humaine, proposant la fraternité sociale comme idéal de la vie citadine. De son côté, Sebastiàn Mora a rendu concrète cette vision dans son exposé sur L’Église des pauvres, église des mineurs, soulignant la relation entre fraternité et pauvreté sociale. Pour sa part, Luis Maria Cifuentes a développé le thème « Fraternité et laïcité dans un monde interculturel »», faisant la lumière sur les concepts sociaux et politiques, pouvant conduire à une coexistence plus civile et fraternelle.

Ces réflexions furent complétées par une table ronde intitulée Chemins de fraternité. Durant celle-ci, Juan Carlos Moya et Joaquin Agesta ont fait des suggestions concrètes comme possibles parcours de croissance pour la fraternité d’aujourd’hui. Mary Melone et Luca Bianchi ont présenté au congrès le projet actuellement en cours de ne faire qu’une Université Franciscaine à Rome.

Pendant le congrès, il y a eu un moment spécial de détente quand Rafad Alvarez « el Brujo », monologuiste espagnol connu, a présenté quelques extraits de son œuvre « François, jongleur de Dieu ».

Nous pouvons dire que, étant donné l’intensité du congrès et le bon nombre de participants, l’expérience de ces trois jours à Madrid est un marqueur historique pour le franciscanisme de la péninsule. Son souvenir servira maintenant d’aiguillon pour que la famille franciscaine chemine sur le sentier de l’unité fraternelle et sociale.

À la louange du Christ, de François et de Claire !

Dernière modification le mardi, 27 juin 2017 16:15