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Serafino Luigi Kaszuba (1910-1977) (N. Prot. 1824)

Nasce a Zamarstynow, villaggio nei pressi di Leopoli il 17 giugno 1910. Nel 1928 entra tra i cappuccini ricevendo l’ordinazione sacerdotale nel 1933. Al termine della seconda guerra mondiale quando fu stabilita la nuova frontiera tra Polonia e URSS rimase in territorio sovietico per assistere i fedeli cattolici. L’11 aprile 1958 le autorità sovietiche gli tolsero il permesso di svolgere l’attività pastorale. Inizia così un’attività itinerante e segreta che lo porta fino alla Siberia. Arrestato il 6 marzo 1966 fu condannato a 11 anni di reclusione. Riuscì a fuggire e a passare in Polonia. Pur malato, era tubercolotico, riprese il suo ministero ritornando in Kazakistan. Morì a Leopoli il 20 settembre 1977. L’Inchiesta diocesana fu aperta a Cracovia il 2 dicembre 1992. Il 1 settembre 2007 sono stati consegnati altri documenti. Il decreto di validità giuridica è stato emesso il 24 ottobre 2007. La Positio è stata consegnata in Congregazione il 3 ottobre 2010. Il Consultori Teologi nella riunione del 21 febbraio 2017 hanno risposto positivamente e unanimemente al dubbio circa la vita virtuosa del Servo di Dio. Il 26 settembre 2017 la Sessione Ordinaria di Cardinali e Vescovi ha confermato ilk giudizio dei Teologi. Il Santo Padre ha autorizzato in data 9 ottobre 2017 la promulgazione del decreto super virtutibus. Venerabile.

 

Serafino Kaszuba

Alojzy Kazimierz Kaszuba est né le 17 juin 1910 à Lviv, alors territoire polonais et maintenant ukrainien, de Karol, ouvrier, et de Anna Horak, femme au foyer, tous deux tertiaires franciscains. Il fit ses premières études chez les capucins qui avaient charge de la paroisse. Une fois diplômé, et contrairement au désir de sa mère pour lui, il demanda à entrer chez les capucins le 3 juin 1928. Peu après il commença le noviciat à Sędziszów Małopolski. Il reçut le nom de Serafin, bien qu’il préférait celui de Stanislas.

Transféré à Cracovie, il fit profession temporaire le 10 septembre 1929, et, le 9 septembre 1932 la profession perpétuelle. Six mois plus tard, soit le 11 mars 1933, il fut ordonné prêtre en l’église des capucins de Cracovie, par l’imposition des mains et la prière de l’évêque, Monseigneur Stanislas Rospond.

En plus des activités usuelles d’apostolat et pastorales, il lui fut demandé par obédience de s’inscrire aux cours de philosophie polonaise à la faculté de l’Université Jagellonica, d’où il est lauréat le 17 juin 1939. Son premier champ pastoral fut l’enseignement au centre d’études des capucins de Razwadów et la cure de « Le vol du séraphin » et de « Paix et Bien », revues de la Province des capucins.  

Au début de la Seconde Guerre mondiale, le premier septembre 1939, le Serviteur de Dieu se trouvait à Lviv pour aider à sa mère. Celle-ci mourut le premier avril 1940. C’est là qu’il apprit la nouvelle de l’invasion de la Pologne par l’Allemagne et qu’il vit l’Armée Rouge envahir les territoires orientaux du pays et de Lviv.   

Peu de temps après la mort de sa mère, Serafin accepte l’invitation du frère prêtre capucin Bolesław Wojtuń et parti à Ludwipol en Volhynie. Il débute dès lors à pérégriner de paroisse en paroisse et de village en village afin de suppléer les absences des prêtres, et fuyant aussi la constante menace e mort. Il était constamment sous une surveillance rapprochée par les brigades de l’U.P.A., l’Armée d’Insurrection ukrainienne.  

Durant Noël 1940, il se rend à Karasin en Volhynie, mais l’ouverture du front germano-russe cause la destruction d’une bonne partie des villages de cette région. Sans perdre courage, avec ses paroissiens, il se réfugie d’abord à Bystrzyca puis à Dermanka.

En décembre 1941, Serafin fut arrêté par la milice ukrainienne sous le chef d’accusation, fausse, de s’être trouvé en possession d’armes et d’une radio. Relâché la Veille de Noël, il commença à visiter les familles polonaises de la région désormais passée aux mains des Soviétiques.  

En novembre 1943, durant un des assauts par l’Armée d’Insurrection ukrainienne, il quitta Emilczyn d’une drôle de façon pour se réfugier à Stara Huta, en territoire occupé par l’Armée nationale polonaise. Se trouvaient là 8000 réfugiés catholiques.

Le printemps suivant, en 1944, après le retrait des troupes allemandes, l’Armée Rouge entra pour la seconde fois en Volhynie. Puis, conséquence de la conférence de Jałta, débuta pour les Polonais de cette région une véritable déportation. Même le Serviteur de Dieu aurait dû être rapatrié. Mais le 11 août 1945, il quitta le train qui le conduisait en Pologne pour rester en Volhynie. Ainsi donc, jusqu’en avril 1958, frère Serafin fut curé, reconnu par l’autorité communiste, d’une paroisse s’étendant sur plusieurs kilomètres carrés.

Le 11 avril de cette année-là, le gouvernement communiste le priva de ses droits sacerdotaux, fermant ainsi les églises de Równe, Zdolbunów, Ostróg, Sarny. Le gouvernement lui demanda de quitter le territoire soviétique, mais soutenu par la communauté chrétienne, il continue son apostolat désormais illégal. Il laissa Równe pour se rendre d’abord à Sambore et puis au Kazakhstan et ensuite en Crimée, à Noël 1961, pour se rendre à Kiev et Leningrad où il demeura jusqu’en 1963. C’est de lui qu’il se rendit pour la Lettonie.

Le 6 mars 1966, Serafin fut arrêté et condamné à cinq années d’exil à Arykty pour « vagabondage ». Cinq mois plus tard, il est transféré à Arszatynsk où il travailla chez dans une boulangerie. Sa santé, éprouvée par les fatigues pastorales et à de lourds travaux, relieurs de livres, à la chaufferie d’un hôpital, se dégrade au point qu’il ne peut plus travailler.   

Le 16 novembre 1966, son exil prend fin et il put se rendre à Celinograd ou il reprend ses activités pastorales. Mais le 22 décembre de cette même année il est de nouveau arrêté et condamné à 11 ans de réclusion dans un hospice pour ainés, mutilés et estropiés à Mala Timofijewka. Dans les premiers jours de février 1967, Serafin réussit à fuir et reprendre son apostolat clandestin.   

Un an et demi plus tard, soit le 7 août 1968, apprenant la mort de sa sœur Maria, frère Serafin chercha à rentrer en Pologne où il n’arriva que le 19. Après avoir visité Cracovie, il se présenta au couvent de Wroclaw où il croyait passer qu’un court séjour. Mais son état santé le garda en Pologne jusqu’au 13 juin 1970. Rétabli et ayant obtenu les permissions nécessaires, il retourna au Kazakhstan.

Il y a deux épisodes importants datant de ces années : dans la petite ville kazakhe de Taincza, les autorités donnèrent l’autorisation de construire une chapelle, mais avec la restriction de ne jamais y faire célébrer frère Serafin. Les chrétiens du lieu, même s’ils avaient l’église et continuaient d’accueillir frère Serafin, ne lui permirent jamais de célébrer la sainte messe en ce lieu. Et dans les mêmes années, frère Serafin se rendit dans une petite région d’Ouzbékistan, car le prêtre du secteur s’était joint à l’évêque Marcel Lefebvre.  

Le 19 septembre de l’année 1977, alors qu’il rentrait à Lviv après un voyage à Równe, l’autobus qui transportait Serafin et d’autres voyageurs brisa. Les passagers durent rejoindre à pied le village le plus près, sous des conditions météorologiques défavorables. Frère Serafin fut accueilli chez une catholique ukrainienne. Durant la nuit du 20, il s’éteignit là, dans sa chambre, assis sur une chaise et affalé sur son bréviaire. Les funérailles eurent lieu le 22 septembre 1977 et il fut enseveli au cimetière Janowski de Lviv.

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